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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 14:20




On va rentrer dans la mer, on est au bord de la mer et on va rentrer dedans, on est au bord de la mer et on se prépare à rentrer dedans. On se prépare à rentrer dedans, on se prépare lentement et on rentre lentement dedans. On a besoin d'être lent pour qu'elle nous prenne, pour qu'elle nous accueille. La mer elle nous accueille lentement. Elle nous accueille avec la peau qu'on s'est mis dessus pour rentrer dedans. Elle nous accueille avec le poids qu'on s'est mis pour devenir lourd, on a besoin d'être lourd, d'être lourd pour être accueilli par la mer. La mer elle nous accueille avec notre lenteur et notre lourdeur. Quand on se prépare à rentrer dans la mer, on est au bord, on se met à devenir lourd et à devenir lent. On a besoin d'être lourd et d'être lent pour que la mer elle nous accueille. Et on rentre dedans, on était sur le bord, on était sur le bord à se préparer et tout à coup on rentre dedans, tout à coup on se rend compte qu'on rentre dans la mer, qu'on est train de rentrer dedans, lentement et lourdement. On est en train de rentrer dedans, avec notre lenteur et notre lourdeur, on est accueilli par la mer, on est de la respiration et des gestes lents, on est de la lourdeur qui est portée par la mer, on est de la lenteur, de la lenteur que la mer accueille. On se rappelle plus, on n'est plus de la mémoire. On n'est plus de la pensée, on est de la respiration, on est la mer elle nous happe, elle nous entoure avec son élément, qui accueille notre lenteur, notre respiration, qui nous porte dans ce qu'on a de lourd. On est la mer elle nous happe, on est rentré dedans, on est dedans. Et dedans la mer on est une respiration, on est de la lourdeur qu'elle porte, on est des gestes lents. On est dedans la mer, et elle nous porte. On est dedans la mer qui nous porte. Elle nous porte jusqu'à ce qu'on arrête de respirer, jusqu'à ce qu'on arrête les gestes, et là elle nous porte. On se laisse porter, on est porté. On est rentré dans quelque chose qui nous happe, qui nous happe et nous accueille, et nous porte. On est quelque chose de porté, quelque chose de rentré dedans qui a été happé, et qui est porté, qui est accueilli. Qui est accueilli que l'on respire ou pas, que l'on ai des gestes ou pas de geste. On est quelque chose qui est accueilli dans sa lenteur, et dans sa lourdeur, on est quelque chose qui est porté par la mer, on est quelque chose que la mer accueille, que la mer entoure avec son élément liquide, avec sa masse. On est quelque chose que la mer accueille dans sa masse liquide, on est accueilli, on est porté dans la masse liquide.

 

Et la masse liquide elle devient des choses qui brillent dans le bleu, elle se parsème de choses brillantes, ondulantes. Elle se parsème de beaucoup de choses brillantes, de beaucoup d'ondulations qui se mettent à être partout dans la masse. Et la masse est remplie de beaucoup d'ondulations, de beaucoup de choses vivantes qui sont une boule, qui sont une grande boule qui avance avec son grand nombre d'ondulations et son grand nombre de choses brillantes. Et cette grande boule on est dedans, cette grande boule elle se déforme sans arrêt avec ses ondulations, elle a du mouvement avec ses ondulations, elle nous happe avec son mouvement, elle nous happe avec son grand nombre d'ondulations, elle est une grande boule faite de milliers de choses vivantes qui ont des ondulations. Cette grande boule a de la lenteur dans son mouvement, elle se déforme sans arrêt, elle est de la masse liquide et vivante, elle est de la masse liquide vivante qui se déforme sans arrêt, elle est une boule qui bouge lentement, qui nous accueille, qui nous accueille et qui nous happe dans sa lenteur, qui nous happe lentement. Elle nous happe dans sa boule liquide de milliers de choses vivantes, ondulantes, brillantes.

 

On était être quelque chose de fasciné, quelque chose de happé, on était être quelque chose qui descend, quelque chose qui n'a pas de respiration, on était au bord d'être, on était dedans, on était rentré dedans, on s'était laissé accueillir dans quelque chose sans importance, dans cet état d'être accueilli, dans cette fascination sans importance. On était être quelque chose d'absorbé, on était quelque chose d'absorbé et de pris dans la fascination jusqu'à ce que. Jusqu'à ce que tu dises trois mots. Jusqu'à ce qu'on pose pied sur un rocher. Jusqu'à ce que ma première pensée : on est ahuris.


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