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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 08:17

C'est bien d'habiter un corps


mais l'arche arrachée rêche rechigne à la charge, la charge rouge, rugueuse, visqueuse, la charge chamarrée d'arrachements colorés, les arrachés glissants, les chuintements charroyants les roulements encharnés. Arracher à l'acharnement attentif, à tout ce qui meurt d'être au bord, au bord d'y être ou pas, s'en arracher, se laisser emporter dans les arches de roulements encharnés




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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 09:02

J'ai à nouveau rêvé de toi cette nuit. Parmi d'autres je te cherchai, t'ayant perdue si loin dans l'image que j'avai construit de toi. Absente, silencieuse, hantant comme un fantôme de dévastation chacun des indices que j'allai chercher sur tes traces. Le pire ce n'était pas toi, ce n'était pas ce que je découvrai -un acharnement-, c'était ma monstruosité morale, c'était cette monstration de toi qui était celle que je montrai, l'invisible révêlant la nature de l'image.


Ce rêve est encore une de ces choses qui remontent, comme tant d'autres devant toi. Une de ces choses que je n'aimerai pas voir remonter mais qui remonte quand même. Mais ces choses, cette fois, disent ce qu'elles sont, des bascules de mémoire dont j'accepte face à toi l'apparition. Je ne les contrôle pas, c'est une roue à aubes qui embarque des branchages flottant au fil de l'eau, les monte et les bascule, les laisse repartir, avec cette force étrange et naturelle entre inertie et mouvement.


Ce rêve n'est pas qu'une chose qui pour moi remonte, il te répond aussi. Il te répond surtout. Il est une fiction qui répond à une fiction. Qui sont des peurs. La peur n'a pas plus de réalité que l'enchantement (et moi je ne suis pas enchanté par l'idée de toi, c'est simplement je te rencontre avec douceur, avec tendresse)




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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 07:12

se retrouve la première dans ce que dit de tous la pièce change de voix qui pèle tous les fils des mandarines regarde avec le même sourire ceux qui savent et ceux qui ne savent pas danser toujours plus de couchers de soleil quand je s'rai grande sa peau est une histoire qui la raconte toujours au foulard bulle chacun son espace on divise pas l'addition éclat de rire au hamster dans le tube à poster aux hommes-singes aux hommes bleus les fleurs c'est un p'tit peu trop répond toujours au comment derrière le quoi cherche où placer le carton et le fil doré


J'ai rêvé de toi cette nuit. Nous valsions, et puis un grand saut sur place pour rétablir l'oreille interne (et le saut faisait partie de la danse, c'était son éclat de rire, il y en a partout)






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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 11:54

Quand tu n'es pas là c'est ton absence qui est là, tu dis que c'est une empreinte et une couleur, j'aime quand tu es là j'aime quand tu n'es pas là, quand tu n'es pas là tu es là autrement, tu es présente dans les silences, ce n'est pas toi qui es présente, c'est quelque chose de toi, ce n'est pas quelque chose de toi, c'est quelque chose de ta présence, de ton absence, quand ta présence disparaît ton absence apparaît, elle la remplace, elle ne la remplace pas, elle habite tout en moi en dehors de moi dans l'air que je respire dans l'air que je ne respire pas, ton absence est tellement légère qu'elle est impalpable, qu'elle est partout, qu'elle reste même dans l'air quand ton corps est là, elle est l'oscillation qui naît qui meurt sans arrêt des cloches de verre, elle est une mémoire qui ne se répête jamais, qui ne se souvient de rien, qui est un mouvement qui n'a pas de sens, qui est une langue qui goûte, qui est une attente, qui n'attend rien, qui ne contemple rien, qui est une musique sans note, qui est un silence, qui envahit le bruit avec du silence, qui n'a pas de voix, qui est une respiration, qui est une vague, qui est immobile, qui ne remplace rien, qui ne prend pas de place, qui est partout, qui n'a pas besoin de comprendre, qui ne prend rien, qui n'occupe rien, qui est un délassement, qui est un délaçement, qui ne délaçe rien, qui est là.

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3 février 2008 7 03 /02 /février /2008 14:02

Et je t'ai refusé ce que tu me donnais. J'ai refusé la porte que tu ouvrais parce que c'est toi qui t'ouvrais à moi. Comme quand je n'étais pas vivant, quand c'était moi qui prenait la puissance d'ouvrir les portes de l'autre mais là je ne me suis pas engouffré perdu dans cette puissance tu désarmes les couteaux qui me servaient à enfermer l'autre m'en protéger. Je ne suis pas allé jusque là, j'ai seulement abandonné à l'impuissance la puissance contre toi. Et cet abandon de moi contre toi comme une lutte, cet abandon là c'est mon premier pas vers toi et c'est toi qui me l'offres c'est un cadeau magnifique

 


 

ta confiance et toi qui me désarmes parce que tu te donnes à moi et moi qui ne sais plus et moi qui apprend de toi





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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 19:28

et

ma fragilité face à toi, quand tu dis que ça t'es difficile, mais je me laisse te rencontrer et je te laisse me rencontrer et toi aussi, et laisser être cette fragilité et le dire et dire que c'est difficile c'est se rencontrer. Et si j'étais un mur je ne serais qu'un mur mais là c'est une porte qui s'ouvre et elle est là la fragilité. Et quand je n'étais pas vivant je ne rencontrais personne je ne laissais personne me rencontrer, je me noyais dans le désir de l'autre et j'enfermais l'autre dans son besoin, je m'enfermais dans son enfermement. Je n'étais pas fragile j'étais fermé noué et je suis fragile aujourd'hui, j'en ai la force et c'est là aussi que nous nous rencontrons, je ne suis pas ton image je ne suis pas ton histoire ni ce que tu cherches, mais il y a ce désir qui est une naissance entre nous, et je ne veux rien réparer et rien retrouver parce que le mot confiance, et je peux dire, et balbutier, et rester silencieux et que c'est ma force d'accepter d'être vivant, et te rencontrer avec ça aussi

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 15:07

C'est quoi la place de l'autre. C'est quoi le bonheur, et être fort et fragile et face à l'autre et face à soi c'est tes mots et moi tu me les donnes et on ne sait pas lequel d'entre eux lutte contre l'autre. Ni ce que ça fait, et cette phrase je ne sais plus qui l'a dite, que pour remporter une bataille il faut parfois abandonner la lutte et se laisser vaincre, et ça nous passe par dessus et on se relève, on se relève. Et ta fragilité et ta force à toi que je sens comme des vagues et parfois tu y résistes quand tu résistes tu disparaîs sous le flot et je te regardes avec pudeur parce que ça t'appartient ça t'appartient de résister ou laisser les vagues te porter et pourtant c'est la même houle.

 


 

je peux te prendre dans mes bras





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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 12:45

Et je ne suis pas celui que tu cherches, et tu n'est pas celle que je cherche c'est à cause de ça que nous nous sommes rencontrés, parce que tu es l'autre que je n'avais jamais rencontré l'autre et tu es l'autre je ne peux pas te donner de place te mettre là et toi non plus et je ne te sais pas te devine pas parce que ça s'est imposé dans l'instant avec la peur et la confiance qui sont remontés comme une lame de fond et quelque chose de connu et d'inconnu que j'ai accepté et si je t'enferme dans mes bras ça peut mourir parce que si j'enferme quelque chose ça ne sera pas toi, ça sera celle que je croirai être toi, et ça sera les bras que tu voudrais que je sois et que je ne suis pas et tu es tellement l'autre que quand tu n'es pas là ton absence habite l'air que je respire, et ton absence est tellement là que je t'ai trouvée, toi qui n'es pas celle que je cherche, toi qui n'est pas celle que je voulais retrouver, toi qui es celle que je rencontre, toi qui es l'autre, toi que je ne sais pas mais qui es là et comment mes bras autour de toi et t'entourer et t'embrasser

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 11:20

Un matin sur ma peau, ce que dit le mot matin avec le mot soleil, et le mot peau, et la caresse de l'air, toi dans la caresse de l'air et du soleil et du matin dans ma peau, et toi qui est présente dans cet air là contre ma peau ton absence. Ce qui fait vibrer l'air du matin, mes bras qui te cherchent sans bouger, mes bras qui ne savent pas encore entourer tes épaules et ton ventre, entourer en creux de force de douceur les saillies et les courbes de toi contre moi. Ce que veut dire refermer les bras, et le mot porter. Et si nous savions qu'aurions nous à apprendre, ce que fait te serrer dans mes bras sinon nous sentir être là et tes mains sur ma peau ce que tu demandes ce que tu attends que tu n'attends pas ne demandes pas. Et le chant de ta peau qui dit et qui cache tout ton dedans nos silences désirants. Et le dire que tu nous offres. Tout ce que nous cherchons et tout ce que nous ne savons pas que nous cherchons, tout ce que nous ne trouverons pas, que nous découvrirons, que nous découvrons, que nous laissons couvert, que nous recouvrons, que nous caressons, que nous n'osons pas caresser. Et le mot impérieux, le mot s'abandonner, et toute la violence de la douceur. Le désir de force et sa peur qui est une tendresse inouïe.

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 11:17

Comment si peu te connaître

comment ne pas seulement

seulement si peu

comment ne pas si peu

tellement comment

tellement si peu

tellement ne pas

comment ne pas si peu

si peu comment

seulement tellement si peu

te connaître

 

Comment

ne pas

te connaître

ne pas tellement

ne pas seulement

tellement si peu seulement

seulement ne pas si peu

seulement si peu tellement

comment tellement si peu

te connaître

 

seulement

te connaître

seulement tellement

seulement si peu

comment ne pas tellement

te connaître

 

comment seulement tellement

ne pas si peu

te connaître

comment si peu tellement

 

Comment ne pas te connaître tellement

tellement si peu

 

Comment seulement

te connaître

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